FECIF - The European Federation of Financial Advisers and Financial Intermediaries

Editorial - January 2023

David Charlet David Charlet (ANACOFI)
FECIF Board Director

Une année 2022 folle. A quoi faut-il s’attendre pour 2023?

(english version below)

Guerre, marchés financiers, immobilier, révision des textes européens … entre retour à la vie normale prévu et l’anormalité d’une guerre inenvisageable et pourtant présente ... retour sur une année folle pour nos métiers et pour le Monde.
Et maintenant à quoi s’attendre pour 2023


Après plusieurs années de cette crise du Covid, que seuls les films de science-fiction les plus avant-gardistes s’étaient permis d’imaginer, nous pensions que la vie, l’économie et le fonctionnement de nos entreprises allaient reprendre normalement.

D’ailleurs les prévisionnistes du début de 2022 tout à leur joie des résultats des marchés financiers de 2021, prévoyaient un rattrapage qui devait continuer, un rebond solide et tout juste un probable changement de paradigme en matière d’immobilier. Ils annonçaient alors des croissances de la valeur des prix de l’immobilier presque partout en Europe et s’émerveillaient du rebond post Covid dans la majorité des Etats de l’Union.

La Grande-Bretagne pouvait alors se lancer dans son évolution post Brexit avec flegme bien que fort couteuse et l’Union Européenne, dans sa révolution verte et sa finance durable, en annonçant au Monde qu’avec certitude notre union serait à court terme, la seule à avoir une économie pleinement ESG.

Il n’était alors que temps de s’occuper de réformer les grandes Directives Européennes que sont MIF et DDA et de finaliser les stratégies plus globales annoncées en matière de digitalisation et d’investissement.
Commencée chez nos autorités par des travaux sur l’éducation financière et la « Retail Investment Protection » (RIP – faut il y voir un signe et si oui, pour qui ?) qui déjà, menaçait de traiter de nos modèles économiques, l’année semblait ensuite devoir être consacrée à la définition des moyens de la croissance et de la modernisation de l’économie, qui se voulait de plein emploi.

On nous annonçait aussi à Bruxelles, une entrée en vigueur de quelques décisions devant aider l’économie à devenir ESG ou à accélérer comme, pour mars la fin des travaux sur les agences de notation, ou encore le rapatriement des activités de Clearing à l’intérieur de l’UE.

Bref tout allait plutôt bien dans cette Union Européenne en pleine reconquête de sa liberté de vivre et de son économie, même si nos professionnels, encore une fois montrés du doigt car supposément en conflits d’intérêts, étaient menacés des pires contraintes, au moment même où on leur annonçait qu’on allait avoir besoin d’eux !?

Et puis … il y eut la Guerre en Ukraine.

Inattendue, brutale, à nos portes et même avec nos armes et impliquant deux de nos principaux partenaires économiques et pour l’un, fournisseur d’énergie.

Or dans toutes les économies le rapport entre énergie et production ou énergie et richesse est clair. Inventer une économie décorrélée de l’énergie est probablement possible, mais pas en quelques mois.
Nous avons aussi tous découvert que comme pour les masques au début de la crise Covid, beaucoup étaient dépendant alimentairement d’autres Pays, au-delà de ce qu’ils imaginaient et que les 2 nations en guerre étaient devenues centrales dans leurs approvisionnements.

Alors oui, chacun des deux belligérants n’avait qu’un PIB pour l’un approchant celui de l’Italie et pour l’autre de la Grèce, mais ce qu’ils produisaient s’est vite avéré de première importance.

Dès lors l’année a changé de visage.

Réfugiés et débats relatifs à l’aide à apporter ou non, aux liens à conserver ou non, à l’émergence d’une inflation nouvelle ou non, ont pris le pas sur tout le reste.

Bien vite la frilosité d’investissement des particuliers dans les marchés financiers s’est faite sentir car ils ont décroché et que plus personne ne savait prédire ce qui allait se passer. Dès lors crypto actifs et placements sécurisés ou perçus comme tels sont apparus comme des solutions mais l’inflation apparue, plus rien ne correspondait à un référentiel connu des moins de 60 ans.

En cette fin d‘année, sans surprise, de premières études indiquant que les ménages puisent dans leurs réserves, probablement du fait de l’inflation, apparaissent. 

Et pendant que ce scénario se déployait, la Commission Européenne travaillait à plus de transparence dans la finance, un encadrement des cryptos, la Finance Digitale, encore et toujours la contrainte des professionnels du conseil et la finance ESG, mais en accumulant un retard incroyable qui a rendu impossible l’entrée en vigueur de nombreuses règles en Aout 2022, pourtant prévue de longue date.

A l’arrivée une année bien compliquée et bien décevante, avec toujours les mêmes attaques contre des acteurs de l’économie que certains rêves de remplacer, même si on ne sait pas vraiment par qui ou quoi efficacement, sans considérer que ceux qui sont attaqués ont évolué. Il est triste de constater encore cette coupure entre certains politiques ou fonctionnaires européens, persuadés de leurs idées et tellement marqués de leurs prismes parfois nationaux et de plus en plus hors des réalités de la majorité et du terrain, alors même que les équipes et personnalités politiques nationales ont dû, ces dernières années, commencer à reconsidérer les demandes et souhaits de leurs populations.

Tout cela ne laisse pas présager une année extraordinaire et probablement pas la fin de l’inflation espérée ou des marchés financiers européens très positifs sauf si enfin, certains voulaient bien arrêter leurs guerres ; sauf si certains voulaient bien cesser d’essayer de nuire aux entreprises et aux métiers utiles ; sauf si certains voulaient bien tout simplement arrêter de chercher à appauvrir notre Continent que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons ; sauf si certains décideurs qui nous contraignent voulaient bien cesser de ne pas même tenir les délais qu’ils annoncent et de mettre la charrue avant les bœufs.

Nous verrons assez vite ce qu’il va en être mais quoi qu’il en soit, toute l’’équipe des élus de la FECIF se joint à moi pour vous souhaiter de Bonnes Fêtes de fin d’année.

 

 

------------- ENGLISH VERSION ------------

 

A crazy 2022 – what awaits in 2023?

War, financial markets, real estate, revision of European texts... between a planned return to normal life and the abnormality of an unthinkable and yet present war... let’s have a look back at a crazy year for our professions and for the world. What next could we expect for 2023.

After several years of this Covid crisis, which only the most avant-garde science fiction films had allowed themselves to imagine, we thought that life, the economy and the functioning of our businesses would resume normally.

Moreover, forecasters at the start of 2022, delighted with the results of the financial markets in 2021, predicted a catch-up that was to continue, a solid rebound and just a probable paradigm shift in real estate. They then announced increases in the value of real estate prices almost everywhere in Europe and marveled at the post-Covid rebound in the majority of the States of the Union.

Great Britain could then embark on its post-Brexit evolution with phlegm although very expensive, and the European Union, in its green revolution and its sustainable finance, by announcing to the World that with certainty our union would be in the short term, the only to have a fully ESG economy.

It was then time to take care of reforming the major European Directives that are MIF and DDA and to finalise the more global strategies announced in terms of digitalisation and investment.

The authorities started work on financial education and “Retail Investment Protection” (RIP – should this be seen as a sign and if so, for whom?) which already threatened to deal with our economic models, the year then seemed to have to be devoted to the definition of the means of growth and modernisation of the economy, which wanted to be full employment.

We were also told in Brussels that a few decisions would come into force to help the economy become ESG or to accelerate such as, for March, the end of work on rating agencies, or the repatriation of Clearing activities inside the EU.

In short, everything was going rather well in this European Union in full reconquest of its freedom of life and its economy, even if our professionals, once again singled out because they were supposedly in conflict of interest, were threatened with the worst constraints, at the very moment where people told them they were going to need them!?

And then… there was the War in Ukraine.

Unexpected, brutal, on our doorstep and even with our weapons and involving two of our main economic partners and, for one, an energy supplier.

However, in every economy the relationship between energy and production or energy and wealth is clear. Inventing an economy decorrelated from energy is probably possible, but not in a few months.
We also all discovered that, as with masks at the start of the Covid crisis, many were food dependent on other countries, beyond what they imagined and that the two warring nations had become central in their supplies.

So, yes, each of the two belligerents only had a GDP for one approaching that of Italy and for the other of Greece, but what they produced quickly proved to be of primary importance.

From then on, the year changed its face.

Refugees and debates about whether or not to provide aid, whether or not to maintain links, whether or not inflation will emerge, have taken precedence over everything else.

Very quickly, the reluctance of individuals to invest in the financial markets made itself felt because they dropped out and no one knew how to predict what was going to happen. From then on, crypto assets and investments that were secure or perceived as such appeared as solutions, but when inflation appeared, nothing corresponded to a benchmark known to those under 60.

At the end of the year, unsurprisingly, the first studies appeared indicating that households are drawing on their reserves, probably due to inflation.

And while this scenario was unfolding, the European Commission was working on more transparency in finance, a framework for cryptos, Digital Finance, again and again the constraint of consulting professionals and ESG finance, but accumulating an incredible delay which made it impossible for many rules to enter into force in August 2022, which had been planned for a long time.

On arrival a very complicated and very disappointing year, with always the same attacks against actors of the economy that certain dreams of replacing, even if we do not really know by whom or what effectively, without considering that those who are attacked have evolved. It is sad to still see this split between certain European politicians or civil servants, convinced of their ideas and so marked by their, sometimes national, prisms and increasingly outside the realities of the majority and on the ground, even though the teams and political personalities National authorities have had, in recent years, to begin to reconsider the demands and wishes of their populations.

All this does not augur for an extraordinary year and probably not the end of the hoped-for inflation or the very positive European financial markets unless finally, some people wanted to stop their wars; unless some would stop trying to harm useful businesses and trades; unless some would quite simply stop trying to impoverish our Continent whether for good or bad reasons; unless some decision-makers who constrain us wanted to stop not even meeting the deadlines they announce and put the cart before the horse.

We'll soon see what's going to happen, but whatever it is, the whole team of elected officials from FECIF joins me in wishing you Happy Holidays.

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